38.
un nuevo amor comienza: redondo y aterciopelado.
blanco.
negro.
dulce.
sin brillos.
elegante.
sobrio.
perfecto.
ya es mío.
un nuevo amor comienza: redondo y aterciopelado.
no sé por qué me empeño en rebautizar a pierre laurent aimard y decirle "jean pierre aymard".
"la extrema libertad cromática de Wagner que pudiera a veces parecer atonal, se basa todavía en la expectativa del oyente de que un hecho musical implica otro: Tristán está construido sobre la idea de la frustración de esa expectativa"
las mujeres de las fotos de Diane Arbus: perdidas, desafiantes, solas, una señora corpulenta con su brazo en jarra fumando un pucho y mirando al espectador de frente ¿qué te pasa? la expresión dura y con un dejo de tristeza en la asimetría de sus ojos oscuros: conmigo no te metas y no, no voy a llorar delante tuyo porque ya lo hice antes muchas veces.
"yo con vos no quiero trabajar"
todavía me distraigo mucho cuando bailo abrazada a una mujer y siento que me apoya las tetas. o les huelo el perfume. es una sensación linda, ya lo decidí. hace un tiempo me sorprendía como algo raro de lo que uno no se da cuenta si le gusta del todo porque todavía es mayor la sorpresa que el disfrute, como cuando te besan en la boca por primera vez y hay que ir probando maneras distintas de usar los labios y la lengua, no chocar los dientes, respirar, cambiar de posición y todas esas cosas hasta que después ya sabés bien.
hay frío por todos lados y un poco de lluvia.
C'est alors qu'apparut le renard:
- Bonjour, dit le renard.
- Bonjour, répondit poliment le petit prince, qui se retourna mais ne vit rien.
- Je suis là, dit la voix, sous le pommier.
- Qui es-tu ? dit le petit prince. Tu es bien joli...
- Je suis un renard, dit le renard.
- Viens jouer avec moi, lui proposa le petit prince. Je suis tellement triste...
- Je ne puis pas jouer avec toi, dit le renard. Je ne suis pas apprivoisé.
- Ah! pardon, fit le petit prince.
Mais, après réflexion, il ajouta:
- Qu'est-ce que signifie "apprivoiser" ?
- Tu n'es pas d'ici, dit le renard, que cherches-tu ?
- Je cherche les hommes, dit le petit prince. Qu'est-ce que signifie "apprivoiser" ?
- Les hommes, dit le renard, ils ont des fusils et ils chassent. C'est bien gênant ! Ils élèvent aussi des poules. C'est leur seul intérêt. Tu cherches des poules ?
- Non, dit le petit prince. Je cherche des amis. Qu'est-ce que signifie "apprivoiser" ?
- C'est une chose trop oubliée, dit le renard. Ça signifie "créer des liens..."
- Créer des liens ?
- Bien sûr, dit le renard. Tu n'es encore pour moi qu'un petit garçon tout semblable à cent mille petits garçons. Et je n'ai pas besoin de toi. Et tu n'as pas besoin de moi non plus. Je ne suis pour toi qu'un renard semblable à cent mille renards. Mais, si tu m'apprivoises, nous aurons besoin l'un de l'autre. Tu seras pour moi unique au monde. Je serai pour toi unique au monde...
- Je commence à comprendre, dit le petit prince. Il y a une fleur... je crois qu'elle m'a apprivoisé...
- C'est possible, dit le renard. On voit sur la Terre toutes sortes de choses...
- Oh! ce n'est pas sur la Terre, dit le petit prince.
Le renard parut très intrigué :
- Sur une autre planète ?
- Oui.
- Il y a des chasseurs, sur cette planète-là ?
- Non.
- Ça, c'est intéressant ! Et des poules ?
- Non.
- Rien n'est parfait, soupira le renard.
Mais le renard revint à son idée:
- Ma vie est monotone. Je chasse les poules, les hommes me chassent. Toutes les poules se ressemblent, et tous les hommes se ressemblent. Je m'ennuie donc un peu. Mais, si tu m'apprivoises, ma vie sera comme ensoleillée. Je connaîtrai un bruit de pas qui sera différent de tous les autres. Les autres pas me font rentrer sous terre. Le tien m'appellera hors du terrier, comme une musique. Et puis regarde ! Tu vois, là-bas, les champs de blé? Je ne mange pas de pain. Le blé pour moi est inutile. Les champs de blé ne me rappellent rien. Et ça, c'est triste ! Mais tu as des cheveux couleur d'or. Alors ce sera merveilleux quand tu m'auras apprivoisé ! Le blé, qui est doré, me fera souvenir de toi. Et j'aimerai le bruit du vent dans le blé...
Le renard se tut et regarda longtemps le petit prince:
- S'il te plaît... apprivoise-moi ! dit-il.
- Je veux bien, répondit le petit prince, mais je n'ai pas beaucoup de temps. J'ai des amis à découvrir et beaucoup de choses à connaître.
- On ne connaît que les choses que l'on apprivoise, dit le renard. Les hommes n'ont plus le temps de rien connaître. Ils achètent des choses toutes faites chez les marchands. Mais comme il n'existe point de marchands d'amis, les hommes n'ont plus d'amis. Si tu veux un ami, apprivoise-moi !
- Que faut-il faire? dit le petit prince.
- Il faut être très patient, répondit le renard. Tu t'assoiras d'abord un peu loin de moi, comme ça, dans l'herbe. Je te regarderai du coin de l'œil et tu ne diras rien. Le langage est source de malentendus. Mais, chaque jour, tu pourras t'asseoir un peu plus près...
Le lendemain revint le petit prince.
- Il eût mieux valu revenir à la même heure, dit le renard. Si tu viens, par exemple, à quatre heures de l'après-midi, dès trois heures je commencerai d'être heureux. Plus l'heure avancera, plus je me sentirai heureux. A quatre heures, déjà, je m'agiterai et m'inquiéterai; je découvrirai le prix du bonheur ! Mais si tu viens n'importe quand, je ne saurai jamais à quelle heure m'habiller le cœur... Il faut des rites.
- Qu'est-ce qu'un rite? dit le petit prince.
- C'est aussi quelque chose de trop oublié, dit le renard. C'est ce qui fait qu'un jour est différent des autres jours, une heure, des autres heures. Il y a un rite, par exemple, chez mes chasseurs. Ils dansent le jeudi avec les filles du village. Alors le jeudi est jour merveilleux ! Je vais me promener jusqu'à la vigne. Si les chasseurs dansaient n'importe quand, les jours se ressembleraient tous, et je n'aurais point de vacances.
Ainsi le petit prince apprivoisa le renard. Et quand l'heure du départ fut proche:
- Ah! dit le renard... Je pleurerai.
- C'est ta faute, dit le petit prince, je ne te souhaitais point de mal, mais tu as voulu que je t'apprivoise...
- Bien sûr, dit le renard.
- Mais tu vas pleurer ! dit le petit prince.
- Bien sûr, dit le renard.
- Alors tu n'y gagnes rien !
- J'y gagne, dit le renard, à cause de la couleur du blé.
Puis il ajouta:
- Va revoir les roses. Tu comprendras que la tienne est unique au monde. Tu reviendras me dire adieu, et je te ferai cadeau d'un secret.
Le petit prince s'en fut revoir les roses:
- Vous n'êtes pas du tout semblables à ma rose, vous n'êtes rien encore, leur dit-il. Personne ne vous a apprivoisé et vous n'avez apprivoisé personne. Vous êtes comme était mon renard. Ce n'était qu'un renard semblable à cent mille autres. Mais j'en ai fait mon ami, et il est maintenant unique au monde.
Et les roses étaient bien gênées.
- Vous êtes belles, mais vous êtes vides, leur dit-il encore. On ne peut pas mourir pour vous. Bien sûr, ma rose à moi, un passant ordinaire croirait qu'elle vous ressemble. Mais à elle seule elle est plus importante que vous toutes, puisque c'est elle que j'ai arrosée. Puisque c'est elle que j'ai mise sous globe. Puisque c'est elle que j'ai abritée par le paravent. Puisque c'est elle dont j'ai tué les chenilles (sauf les deux ou trois pour les papillons). Puisque c'est elle que j'ai écoutée se plaindre, ou se vanter, ou même quelquefois se taire. Puisque c'est ma rose.
Et il revint vers le renard:
- Adieu, dit-il...
- Adieu, dit le renard. Voici mon secret. Il est très simple: on ne voit bien qu'avec le cœur. L'essentiel est invisible pour les yeux.
- L'essentiel est invisible pour les yeux, répéta le petit prince, afin de se souvenir.
- C'est le temps que tu as perdu pour ta rose qui fait ta rose si importante.
- C'est le temps que j'ai perdu pour ma rose... fit le petit prince, afin de se souvenir.
- Les hommes ont oublié cette vérité, dit le renard. Mais tu ne dois pas l'oublier. Tu deviens responsable pour toujours de ce que tu as apprivoisé. Tu es responsable de ta rose...
- Je suis responsable de ma rose... répéta le petit prince, afin de se souvenir.
pierre laurent aymard explicando cómo encarar musica ricercata no.7. lo entendí perfecto. es decir: entendí que es imposible de tocar porque una mano hace una cosa y la otra otra y tienen que estar absolutamente independizadas una de LA OTRA. no hay una relación matemática fija a seguir. porque... porque no.
viene papá muy contento y me invita a almorzar para contarme que acaba de dejar las tres copias de su novela en el concurso del diario clarín. está feliz por eso. y yo por él.
ligeti, berio. imprimo y traigo a casa para leer. estoy de nuevo sumergida en los caminos infinitos de la música. lo de berio no lo entiendo: la notación es rara. me acuerdo del profe que había estudiado en la sorbonne y daba la materia *nuevas grafías musicales* en la carrera de composición. ya sé a quién le voy a consultar estas cuestiones.
kawai o steinway. los otros pianos los descarté: se nota mucho la diferencia en el mecanismo.
el domingo muy temprano varios wa de t., a las siete de la mañana más o menos, nos ponemos a hablar, me muero de sueño pero ella está muy asustada porque le tienen que hacer una intervención para espiar si no hay más nódulos o cosas potencialmente cancerígenas en su cuerpo. esta vez en el estómago. o eso entendí. le digo que la extraño mucho. me cuenta que anduvo muy deprimida todos estos meses (cuándo nos vimos por última vez, ¿en enero?). que dejó de hablar con sus amigos (ella que es el alma de la fiesta siempre, la del millón de amigos, la que todos buscan para tenerla cerca porque es, literalmente, el sol). que estuvo a punto de dejar a su pareja y escaparse a india. por qué. por lo que pasó hace dos años. porque me siento una mala hermana. por quedarme paralizada tras la puerta mientras escuchaba cómo le pegaban y zamarreaban a m. y a s, (que estaba embarazada). ¿pero viste todo? no idiota (no me dijo idiota, pero más o menos podría haberlo dicho) había una puerta. es lo mismo. escuchaba todo. los gritos. los golpes. el llanto. y me quedé helada. después pensé que eso se había terminado y que cuando volviera a dublín se iba a pasar pero no. quedó guardado y creciendo hasta que no pude más y dejé de dar las prácticas de yoga porque soy una mentira. una mentira por qué. porque cómo puedo estar hablando de amor cuando dejé a mi hermana en manos de ese animal y no hice nada. no podías hacer nada. no importa. yo siento que debía hacer algo. y ese dolor de los golpes que recibió la otra mientras t. escuchaba fue creciendo y tomándola por dentro y llenándola de angustia y de un llanto interno interminable. tremendo. le cuento acerca de lo que me pasa a mí (nada al lado de eso pero en el fondo es lo mismo, sólo que yo no estuve ahí, le tocó a ella presenciar todo). le hablo de la depresión como enfermedad tal vez hereditaria. la abuela era depresiva. según mamá se dejó morir de cáncer. tal vez nosotros cinco somos depresivos congénitamente. y a eso se suma "todo lo demás" y no sé qué de la serotonina etc. nos hace bien esa conversación. le digo que se quede tranquila sabiendo que decir eso es igual que no decir nada. le digo que la quiero mucho. eso sí es algo.